Les Flammes d’Adlerstein – Solution

Félicitations ! Vous venez de résoudre une affaire criminelle et vous avez démasqué le coupable. Justice a été rendue ! Vous trouverez ci-dessous tous les détails de ce dossier.

ATTENTION ! Ne lisez pas cette page si vous n’avez pas terminé la partie !

 La victime de l’incendie

Joseph Bremer, d’âge indéterminé, homme d’affaires, chef d’entreprise, marié, père de trois enfants de deux mariages différents, une maîtresse.

Le principal suspect

Carl Notebeck, 30 ans, journaliste freelance, écrit des articles de fond pour la presse et pour diverses agences. Il est passé en voiture devant la maison des Bremer pendant l’incendie. Il a pris quelques photos mais il est reparti sans prévenir les pompiers. Il y a quelque temps, il a été impliqué dans une histoire sordide qui a fait le tour de toute l’Allemagne. Il a relâché des singes dans un zoo, dans une mise en scène qu’il comptait filmer pour pouvoir ensuite l’envoyer aux médias. C’est la principale raison qui fait de lui un suspect privilégié. Il est actuellement en fuite.

Les suspects (d’après Carl)

Alma Preuss, 26 ans. La maîtresse de Joseph. Ce dernier lui avait promis de quitter sa femme et de divorcer, mais il n’a jamais tenu parole. La veille de l’incendie, ils se sont violemment disputés.

Frida Bremer, 34 ans. La femme de Joseph. La veille de l’incendie, elle a appris que son mari la trompait. Une violente dispute s’est ensuivie, et elle est allée se réfugier chez sa mère avec leurs deux filles.

Heinrich Katz, 45 ans. Le chauffeur de Joseph, qui a travaillé avec une grande conscience professionnelle pour son patron pendant plus de vingt ans. C’est un père de famille exemplaire, père de trois enfants. Joseph l’a renvoyé sans prévenir, sans lui verser la moindre indemnité, et l’a quasiment jeté à la rue sans raison apparente.

Lukas Bremer, 26 ans. Le fils de Joseph, d’un premier mariage. Un fauteur de troubles, constamment en conflit avec son père, à qui il a toujours reproché d’avoir abandonné sa famille. Son père a récemment cessé de lui verser sa pension alimentaire mensuelle en raison de problèmes liés à ses études.

Les frères Fischer, Lenz, 42 ans, et Ears, 35 ans. Des délinquants notoires. Joseph a perdu une somme d’argent considérable au jeu, mais n’a pas remboursé aux deux frères ce qu’il leur devait. Ils l’ont harcelé et menacé pour exiger un remboursement.

Walter Sivers, 62 ans. Le voisin des Bremer. Un vieil homme querelleur. Il est en conflit depuis longtemps avec Joseph, au sujet d’un garage que le chef d’entreprise a prétendument fait construire «au mauvais endroit », faisant de l’ombre à ses pommiers, qui ne produisent donc plus de fruits.

L’heure de l’incendie

Sur la photo, à l’arrière-plan derrière Joseph Bremer, on voit la cuisinière et l’horloge. On retrouve la même horloge, mais brûlée cette fois, sur une autre photo incluse dans le rapport de police.

L’horloge indique 11 h 50 (ou 23 h 50). D’après le rapport de police, l’incendie est parti de la cuisinière, au-dessus de laquelle était accrochée l’horloge. On peut donc en conclure que l’incendie a commencé le 30 mai 2017 à 23 h 50 ou quelques minutes plus tôt. Ce léger délai est négligeable.

L’enquête

Carl Notebeck (le journaliste)

D’après le GPS, la voiture de Carl s’est écartée de l’itinéraire prévu et s’est engagée dans la rue où se trouve la maison incendiée. Ensuite, sa voiture a repris sa route vers sa destination d’origine.

De toute évidence, Carl devait se trouver ailleurs à 00 h 04. On déduit de ce document que Carl est passé devant la maison en flammes, a vu la fumée, et s’est arrêté pour prendre quelques photos, avant de faire demi-tour et de poursuivre sa route.

Résultat : Carl n’aurait pas pu déclencher l’incendie, il est donc innocent.

Lukas Bremer (le fils)

La carte sur laquelle est noté l’itinéraire indique l’emplacement du club AdlersKing. La maison incendiée de Joseph est située à proximité du club (l’adresse correspond à celle du rapport des pompiers). Une note manuscrite indique que le trajet s’effectue à peu près en six minutes en voiture.

Sur l’étui d’allumettes, on trouve l’adresse de la page Facebook de Lukas et le logo du club AdlersKing. Si vous avez trouvé le profil Facebook de Lukas, vous voyez qu’il a posté des photos prises à l’intérieur du club, et qu’elles ont été publiées le 30 mai 2017 entre 23 h 30 et 23 h 50.

On peut donc en déduire que Lukas devait se trouver dans le club quand l’incendie s’est déclaré.

Cela dit, ce post Facebook n’est pas un alibi si solide que ça. En fait, les photos pourraient avoir été prises plus tôt et publiées sur Facebook plus tard, car Facebook n’indique que l’heure de la publication. Il lui était donc tout à fait possible de publier délibérément au moment de l’incendie des photos qu’il aurait prises plus tôt.

Sur les photos, on voit deux autres personnes, Mark Neumann et Micha Frank. Sur leurs propres pages Facebook, on trouve d’autres selfies, enregistrés à 23 h 40 et à 0 h, sur lesquels Lukas apparaît aussi.

Résultat : au moment de l’incendie, plusieurs personnes se trouvant à l’intérieur du club ont pris des photos sur lesquelles Lukas apparaît. Un alibi en béton.

Walter Sivers (le voisin)

Parmi les documents figure une page de son dossier médical, qui indique qu’on lui avait prescrit des piqûres. En lisant le protocole de traitement, on se rend compte que Walter Sivers a reçu une injection d’un puissant tranquillisant le 30/05 à 23 h précises. Il a dû s’endormir profondément juste après sa piqûre.

Résultat : le voisin a lui aussi un alibi pour l’heure de départ de l’incendie.

Les frères Fischer

L’article du journal décrit l’arrestation de plusieurs supporters du club de football d’Adlerstein le 24 mai, à la suite d’émeutes. Dans l’article figurent les initiales des deux frères. Tous les supporters arrêtés ont été condamnés à quinze jours d’emprisonnement.Le nom des deux frères Fisher apparaît sur la liste des cotisations des membres du club, ce qui indique qu’ils étaient effectivement des supporters du club de football.

Résultat : au moment de l’incendie, les deux frères étaient en prison et ne pouvaient donc pas déclencher l’incendie.

Alma Preuss (la maîtresse)

Dans les documents, vous trouverez des billets d’avion pour un voyage à Majorque aux noms de Joseph Bremer et Alma Preuss, achetés le 23 mai 2017, ainsi qu’un reçu de remboursement pour l’un des deux billets. Alma a voulu faire une surprise à Joseph en achetant deux billets, mais il a refusé de l’accompagner dans ce voyage, ce qui a provoqué une violente dispute. Cela est confirmé par leur échange de SMS. Alma s’est fait rembourser le billet de Joseph et elle est partie en vacances seule.

Cela dit, Alma avait un mobile, la jalousie, qui point dans les menaces que formulent ses SMS. Et d’après son billet d’avion, le vol qui devait la ramener en Allemagne lui permettait d’être présente en ville au moment de l’incendie.

Mais en lisant un article du journal, on apprend que le 30 mai un concert du groupe de rock Lightning Gun prévu à Barcelone a été annulé. La raison ? Une tempête qui a provoqué l’annulation de tous les vols au décollage de l’aéroport de Palma de Majorque, de l’après-midi du 29 mai au 1er juin.

Tout comme le groupe de rock, Alma était sur l’île à ce moment-là, ce qui est confirmé par la lettre qu’elle a envoyée à la femme de Joseph depuis Majorque, le 29 mai au matin.

Résultat : Alma n’a pas pu quitter l’île à cause de la tempête et de l’annulation des vols, par conséquent elle ne peut pas être à l’origine de l’incendie.

Heinrich Katz (le chauffeur) et Frida Bremer (l’épouse)

Sur les photos tirées de la vidéosurveillance de la station-service, on voit une voiture et un homme en train de remplir un jerrican d’essence. La base de données de la police indique que la plaque d’immatriculation est bien celle de la voiture appartenant à l’homme de la photo. Cet homme, c’est Heinrich Katz.

D’après le journal intime de Bruna (la fille), on comprend que Frida avait un rendez-vous le 30 mai. Au passage, elle était censée récupérer un volume de Harry Potter que sa fille avait oublié. Mais elle n’est rentrée que le 31 mai au matin.

Sur la photo tirée de la vidéosurveillance de l’hôtel, on voit Heinrich Katz et une femme qui porte des vêtements identiques à ceux du dessin de Mitzi. En outre, les signatures sur le registre de l’hôtel correspondent à de faux noms (des personnages de la saga Harry Potter, le livre que Frida devait rapporter à sa fille), ce qui indique indirectement que cette femme pourrait bien être Frida Bremer.

On comprend mieux maintenant pourquoi Bremer a renvoyé son chauffeur H. Katz sans explication et sans indemnité.

Résultat : Heinrich et Frida ont un alibi car ils étaient à l’hôtel à l’heure du crime. Heinrich est un peu maladroit avec une pompe à essence mais ce n’est pas une raison pour finir en prison…

Joseph Bremer (la victime de l’incendie)

En décryptant les SMS, on découvre la date de l’anniversaire de mariage des Bremer, qui lui servait de mot de passe pour protéger ses données personnelles. Les documents de l’assurance indiquent clairement que Bremer était assuré contre l’incendie et pourrait réclamer une indemnisation dans ce cas.

Son dossier médical indique qu’il souffrait d’une anémie causée par une carence en fer. Il ne le savait pas, car ses résultats d’analyses ne sont arrivés qu’après son décès. Une personne atteinte d’anémie peut perdre connaissance en cas de concentration en oxygène dans l’air insuffisante.

Tout cela porte à croire que Joseph, sensible à cette concentration en oxygène, s’est évanoui pendant l’incendie, et est décédé sans avoir repris connaissance.

Tous les personnages de cette histoire avaient des mobiles différents pour commettre ce crime, mais Joseph est finalement le seul à ne pas avoir d’alibi pour l’heure de l’incendie. Il a apparemment essayé de mettre le feu à sa maison pour toucher l’argent de l’assurance et rembourser ses dettes, mais comme il ignorait la gravité de sa pathologie, il a perdu connaissance et est décédé dans l’incendie.

Le coupable est donc la victime, puisqu’il a lui-même déclenché l’incendie qui lui a coûté la vie.

L’affaire est résolue.

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